Le philosophe australien s’était fait une réputation mondiale il y a quelques années en inventant le mot solastalgie pour décrire la souffrance que provoque la disparition de son environnement, comme une douleur fantôme.
Il avait forgé ce concept il y a quelques années en partant des gigantesques mines de charbon qui, l’une après l’autre, dévorent le paysage de sa région au Nord de Sydney.
Mais aujourd’hui ce sont tous les Australiens face à leurs paysages partis en fumée qui éprouvent ce nouveau mot, façonné pour un nouveau monde nous dit Glenn Albrecht, en nous recevant dans sa campagne des Nouvelles Galles du Sud.
La Commune de Paris de mars à mai 1871, c’est un programme politique révolutionnaire qui nous questionne encore mais c’est aussi une guerre civile, un de ces moments de l’histoire dont les nations rejettent le souvenir pour oublier qu’ici on s’est entretué sur ce que devait être l’avenir commun sous le régime tant attendu de la République en France.
La commune n’est pas morte, elle bouge encore, d’autant plus ces dernières années où on l’a vue citée aux quatre coins du monde, de Paris à Oakland en passant par les ronds-points des Gilets Jaunes et le bateau de sauvetage des réfugiés en Méditerranée de l’artiste Banksy.
Qu’est-ce donc que la Commune ? Lorsqu’on évoque ces 72 jours on pense à Louise Michel, à Eugène Varlin, à Courbet et son dilemme : peindre ou faire la révolution. Il y a aussi ses barricades, l’incendie des Tuileries, l’air un peu fané du Temps des cerises et la plaque du cimetière du Père Lachaise sur le Mur des Fédérés.
Une série documentaire de Anaïs Kien, réalisée par Somany Na
Barbara Stiegler vous présente son ouvrage « De la démocratie en pandémie : santé, recherche, éducation » aux éditions Gallimard. Entretien avec Pierre Coutelle.
Dans son éditorial du 26 septembre 2020, RichardHorton, le rédacteur en chef de la prestigieuse revue Lancet, nous invite à ne plus considérer l’épidémie de Covid-19 comme une pandémie mais plutôt comme une syndémie, c’est-à-dire la rencontre entre une maladie virale provoquée par le Sars-Cov2 et un ensemble de pathologies chroniques, telles que l’hypertension, l’obésité, le diabète, les troubles cardio-vasculaires, le cancer… C’est munis de cette focale élargie, de ce nouveau prisme Covid-19 qu’une chercheuse et deux chercheurs nous proposent, avec Pandémo-politique (La Découverte) de méticuleusement observer la santé afin de mieux la réinventer ensemble. Jean-Paul Gaudillière, Caroline Izambert et Pierre-André Juven sont cette semaine les invités de La Suite dans les Idées. Ils seront rejoints en seconde partie par le photographe Antoine d’Agata qui s’est lui aussi muni d’autres focales, thermiques, pour saisir ce que le virus a fait à l’hôpital et dans les rues.