Zone Temporaire Noétique

Menu

Rosa candida d’Audur Ava Olafsdóttir

En quelques chapitres, Rosa candida se révèle un roman de la félicité et de l’amertume, de l’évidence et de l’indécision. Plongé dans un environnement qui lui est tout à fait étranger, les oreilles pleines d’un patois qu’il ne comprend pas, incompétent à tous égards, Arnljótur se laisse guider à la fois par une contemplation épurée des choses, et par le bouillonnement de ses angoisses, de sa sexualité et de sa solitude…
Son cheminement poétique, spirituel et charnel, entre les couches de Flora Sol, le désir d’Anna, le jardin d’un monastère sous le soleil et le lent écoulement des souvenirs est aussi délicat que fragile. Incontestable réussite littéraire, Rosa candida démontre qu’une grande subtilité s’énonce parfois simplement. Sa gourmandise de détails et de petits événements, dont la beauté aussitôt fanée nourrit la mémoire des personnages comme du lecteur, est contagieuse. (Nils C. Ahl – Le Monde du 8 octobre 2010 )

Rosa candida est une rose à huit pétales que le jeune Arnljotur, dit Lobbi, a cueillie dans sa serre islandaise pour la repiquer dans le jardin d’un monastère européen. La manière dont il transporte les trois boutures de sa précieuse plante à travers l’Europe et les rencontres qu’il fait en chemin font de la première partie du roman un road-movie poétique…
Ce roman très inhabituel a un charme rare. Les moments, les sentiments, les idées, existent d’abord par une couleur, un parfum, une sensation…
Contrairement à ce que le lecteur a pu croire, la mythique roseraie existe et Lobbi la trouve dans un village perché. Commence alors la deuxième partie du roman, et une nouvelle vie pour le jeune jardinier, avec une chambre aux murs mauves, des dîners où on lui sert des anneaux d’encornet dorés et des flans à la vanille, et une amitié avec l’abbé Thomas, polyglotte et cinéphile, qui ne connaît de la vie et des femmes que ce que lui en a appris le cinéma. (Natalie Levisalles – Libération du 7 octobre 2010)

Le voyage quasi initiatique d’un jeune homme féru de botanique qui vient de perdre sa mère. Un magnifique conte nordique…
Ce roman de la rose aurait pu tourner à la bluette mysticoïde, façon Coelho, mais on y découvre au contraire un hymne panthéiste à la vie, un cantique embaumé par une prose gourmande. Joliment décalé. Et lumineux. Comme ce rayon de soleil qui, à la fin, transperce le vitrail d’une église pour aller caresser la joue d’une petite fille au nom prédestiné – Flora Sol. (André Clavel – L’Express, novembre 2010 )

Laisser un commentaire