Zone Temporaire Noétique

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Catégorie : Science-Fiction

Neuromancien de William Gibson

Case est le meilleur cow-boy des interfaces, un hacker lâché sur les autoroutes du cyberespace, le seul qui ait jamais traversé la matrice avant de rencontrer les mauvaises personnes au mauvais moment…
Première grande dystopie sociale aux côtés du Blade Runner de Philip K. Dick, un chef d’oeuvre prémonitoire, fondateur de la SF moderne.


« Kaléidoscopique, picaresque, flashy, décadent… une incroyable performance, virtuose. » Washington Post
« L’un des plus fameux bouquins du corpus SF dans son ensemble. » Olivier Girard, Bifrost
« S’inspirant des contre-cultures, Gibson signe des romans de science-fiction visionnaires. » Le Monde

Les dépossédés d’Ursula K. Le Guin

Les Dépossédés (titre original : The Dispossessed) est un roman de science-fiction écrit par Ursula K. Le Guin, publié en 19741 puis traduit en français et publié en 1972. Il fait partie du Cycle de l’Ekumen. La même année est publiée la nouvelle À la veille de la Révolution qui se situe avant l’histoire du roman.

Qualifié par son auteure d’« utopie ambiguë », ce roman décrit la vie des habitants d’Anarres, un monde fondé sur les principes du communisme libertaire et ceux de son pendant capitaliste sur Urras à travers l’histoire d’un physicien, Shevek.

L’idéologie politique anarchiste qui sous-tend l’œuvre a été inspirée par les écrits de Kropotkine, Murray Bookchin et Paul Goodman.

Deux mondes se font face :
Anarres, peuplé deux siècles plus tôt par des dissidents soucieux de créer enfin une société utopique vraiment libre, même si le prix à payer est la pauvreté.
Et Urras qui a, pour les habitants d’Anarres, conservé la réputation d’un enfer, en proie à la tyrannie, à la corruption et à la violence. Shevek, physicien hors normes, a conscience que l’isolement d’Anarres condamne son monde à la sclérose. Et, fort de son invention, l’ansible, qui permettra une communication instantanée entre tous les peuples de l’Ekumène, il choisit de s’exiler sur Urras en espérant y trouver une solution.

Ce roman, qui a obtenu les prix Hugo, Nebula et Locus, n’a rien perdu aujourd’hui de sa virulence politique ni de sa charge d’aventures.

Avec La Main gauche de la nuit, précédemment paru dans la même collection, c’est un des chefs-d’oeuvre d’Ursula Le Guin.

Cyberpunk not dead de Yannick Rumpala

Laboratoire d’un futur entre technocapitalisme et post-humanité

Surgi au cours des années 1980, le cyberpunk a marqué la science-fiction de son empreinte, donnant une contrepartie littéraire aux fulgurances esquissées au cinéma par l’iconique Blade Runner. Avec des œuvres majeures comme Neuromancien de William Gibson, tout un imaginaire s’est alors ouvert, révélant des anxiétés appelées à résonner durablement… Prolifération technologique, évasion dans des mondes virtuels, domination économique des multinationales, précarisation sociale, fragmentations culturelles en nouvelles tribalités : en quoi et comment ces visions peuvent-elles (encore) faire sens à quelques décennies de distance ? Yannick Rumpala, maître de conférences en science politique à l’université de Nice, explore ici les thématiques et projections installées par ce mouvement littéraire, la manière dont il s’est coulé dans une modernité déjà chancelante et a cultivé les germes des incertitudes futures de nos existences. Tel un laboratoire dont les expérimentations auraient malencontreusement débordé…

Solaris de Stanislas Lem

Une équipe scientifique débarque sur Solaris, un monde inhabité tournant autour de deux soleils. L’immense océan protoplasmique qui recouvre entièrement la planète reste depuis des siècles un irritant mystère. Dès son arrivée, le Dr Kelvin est intrigué par le comportement du physicien Sartorius et du cybernéticien Snaut, qui semblent terrorisés par la visite d’une femme, Harey; une femme que Kelvin a autrefois aimée et qui s’est suicidée plusieurs années auparavant. Impossible… À moins qu’une entité intelligente n’essaie d’entrer en contact avec eux en matérialisant leurs fantasmes les plus secrets, et qu’en l’océan lui-même réside la clé de cette énigme aux dimensions d’un monde. Magistrale interrogation sur les possibilités de communication avec des intelligences radicalement autres, de la même ampleur que Rendez-vous avec Rama d’Arthur C. Clarke, Solaris est une des pierres angulaires de la science-fiction. Solaris a été porté à l’écran en 1971 par Andreï Tarkovski.

Les furtifs d’Alain Damasio

Ils sont là parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de la vision humaine. On les appelle les furtifs. Des fantômes ? Plutôt l’exact inverse : des êtres de chair et de sons, à la vitalité hors norme, qui métabolisent dans leur trajet aussi bien pierre, déchet, animal ou plante pour alimenter leurs métamorphoses incessantes.

Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l’éducation nationale, en faillite, a abandonnés, ont vu leur couple brisé par la disparition de leur fille unique de quatre ans, Tishka – volatilisée un matin, inexplicablement. Sahar ne parvient pas à faire son deuil alors que Lorca, convaincu que sa fille est partie avec les furtifs, intègre une unité clandestine de l’armée chargée de chasser ces animaux extraordinaires. Là, il va découvrir que ceux-ci naissent d’une mélodie fondamentale, le frisson, et ne peuvent être vus sans être aussitôt pétrifiés. Peu à peu il apprendra à apprivoiser leur puissance de vie et, ainsi, à la faire sienne.

Les Furtifs vous plonge dans un futur proche et fluide où le technococon a affiné ses prises sur nos existences. Une bague interface nos rapports au monde en offrant à chaque individu son alter ego numérique, sous forme d’IA personnalisée, où viennent se concentrer nos besoins vampirisés d’écoute et d’échanges. Partout où cela s’avérait rentable, les villes ont été rachetées par des multinationales pour être gérées en zones standard, premium et privilège selon le forfait citoyen dont vous vous acquittez. La bague au doigt, vous êtes tout à fait libres et parfaitement tracés, soumis au régime d’auto-aliénation consentant propre au raffinement du capitalisme cognitif.

Bâtir aussi, Fragments d’un monde révolutionné d’Ateliers de l’Antémonde

2011, les printemps arabes ont donné le ton à d’autres révoltes. Un mouvement mondialisé s’étend, c’est l’Haraka. Les productions industrielles, les États et toutes les hiérarchies vacillent. Des dynamiques populaires s’entrechoquent pour répondre aux nécessités de la survie et dessiner un futur habitable.


2021, les communes libres s’épanouissent sur les ruines du système. Comment vivre avec l’héritage de l’Antémonde ? Comment faire le tri des objets et des savoirs d’une époque aux traces tenaces ? Les haraks dessinent leur quotidien en fonction de leurs ressources et de leurs rêves. Des dynamos aux rites funéraires, des lave-linges aux assemblées, ces nouvelles d’anticipation politique racontent non pas une utopie parachutée, hors-sol, mais des routines collectives qui se confrontent à la matière, à ce qui résiste dans les têtes, bâtissant un monde qui s’espère sans dominations.