Zone Temporaire Noétique

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Mois : janvier 2016

L’Empire de la surveillance d’Ignacio Ramonet

Les spectaculaires révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden ont permis au plus grand nombre de découvrir que la protection de notre vie privée est désormais menacée par la surveillance de masse à laquelle nous soumettent les merveilleux outils (smartphones, tablettes, ordinateurs) qui devaient élargir notre espace de liberté… Pourtant, on mesure encore mal à quel point, et de quelle façon, nous sommes espionnés. Et donc contrôlés. L’inimaginable révolution numérique dans laquelle Internet nous a fait entrer a totalement bouleversé le champ du renseignement et de la surveillance, devenue omniprésente et parfaitement immatérielle. Elle profite en premier lieux aux cinq entreprises privées qui dominent la Toile ― Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft ― et qui s’enrichissent de l’exploitation de nos données personnelles, qu’elles transfèrent par ailleurs en continu à la NSA, la plus secrète et la plus puissante des agences américaines de renseignement. Mais d’autre part et simultanément, au prétexte de lutter notamment contre le terrorisme, des gouvernements ― y compris parmi les plus démocratiques ―, s’érigent en Big Brother, n’hésitant plus à enfreindre leurs propres lois pour mieux espionner leurs citoyens. Dans un texte fort documenté et nourri d’exemples, Ignacio Ramonez décrit l’alliance sans précédent ― Etat, appareil militaire de sécurité, industries géantes du Web ― qui a produit cet Empire de la surveillance qui défie les citoyens, restreint leurs droits civiques et met en péril une certaine conception de la démocratie. A l’appui de ces thèses, l’auteur convoque deux grands témoins avec lesquels il s’entretient : Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, et Noam Chomsky, l’un des plus grands intellectuels de notre temps.

L’Empire de la surveillance

La médiocratie d’Alain Deneault

« Rangez ces ouvrages compliqués, les livres comptables feront l’affaire. Ne soyez ni fier, ni spirituel, ni même à l’aise, vous risqueriez de paraître arrogant. Atténuez vos passions, elles font peur. Surtout, aucune « bonne idée », la déchiqueteuse en est pleine. Ce regard perçant qui inquiète, dilatez-le, et décontractez vos lèvres – il faut penser mou et le montrer, parler de son moi en le réduisant à peu de chose : on doit pouvoir vous caser. Les temps ont changé. II n’y a eu aucune prise de la Bastille, rien de comparable à l’incendie du Reichstag, et l’Aurore n’a encore tiré aucun coup de feu. Pourtant, l’assaut a bel et bien été lancé et couronné de succès : les médiocres ont pris le pouvoir. »

La médiocratie