Zone Temporaire Noétique

Menu

Mois : juillet 2012

Le sport barbare : Critique d’un fléau mondial Broché de Marc Perelman

Le sport, en quelques décennies, est devenu le plus grand phénomène de masse mondial du XXe siècle, sans doute la nouvelle et vraie religion du XXIe. Le sport tire toujours sa grande et sa principale force d’une adhésion planétaire, une adhésion de tous; le sport mobilise d’immenses masses coagulées dans les stades ou solidifiées devant les écrans de télévision (au foyer ou sur les places des grandes villes), des masses qui se déversent ensuite et se vaporisent dans les rues des villes pour fêter la victoire, leur victoire. Par le biais de ses structures locale, nationale, internationale, le sport s’est élevé à la hauteur d’un pouvoir mondial au sens d’une autorité qui tend à couvrir, surplomber et pénétrer toutes les activités d’une société en proie au plus grand désarroi. Le sport s’est constitué comme le fer de lance d’une armée en ordre de bataille vis-à-vis de laquelle, curieusement, ceux qu’il méduse sont écrasés par lui. Rouleau compresseur de la modernité décadente, le sport lamine tout sur son passage et devient le seul projet d’une société sans projet.

Le sport barbare : Critique d’un fléau mondial

Le héron de Guernica d’Antoine Choplin

Antoine Choplin raconte la guerre d’Espagne à travers le destin d’un adolescent passionné de peinture et de hérons…
Et si Antoine Choplin affirme ici la nécessité de l’art pour dire la fureur de la guerre et pour y survivre – avec une apparition furtive de Picasso particulièrement habile -, on n’en retrouve pas moins la grande sobriété de son écriture. (Delphine Peras – L’Express, septembre 2011 )

Antoine Choplin évoque le bombardement de Guernica – qui fournit à Picasso un chef-d’oeuvre – à travers la figure d’un peintre qui de ce jour-là n’a rien pu retenir…
Antoine Choplin parvient à donner idée de cette journée et d’un moment terrible de l’histoire en s’attachant à des personnages en marge et à ce qui palpite sans être figuré sur les images. Le romancier rend présente l’horreur à travers un témoin anonyme toujours obsédé par son art et par la représentation du conflit au coeur même de la tourmente. N’est-ce pas, à sa manière, un autoportrait de l’auteur qui capte à distance ce jour qu’il n’a lui-même pas vécu en direct  ? (Muriel Steinmetz – L’Humanité du 10 novembre 2011 )

Le héron de Guernica