Zone Temporaire Noétique

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Mois : mai 2011

La Nuit d’Elie Wiesel

Né en 1928 à Sighet en Transylvanie, Elie Wiesel était adolescent lorsqu’en 1944 il fut déporté avec sa famille à Auschwitz puis à Birkenau. La Nuit est le récit de ses souvenirs : la séparation d’avec sa mère et sa petite soeur qu’il ne reverra plus jamais, le camp où avec son père il partage la faim, le froid, les coups, les tortures… et la honte de perdre sa dignité d’homme quand il ne répondra pas à son père mourant.

«La Nuit, écrivait Elie Wiesel en 1983 est un récit, un écrit à part, mais il est la source de tout ce que j’ai écrit par la suite. Le véritable thème de La Nuit est celui du sacrifice d’Isaac, le thème fondateur de l’histoire juive. Abraham veut tuer Isaac, le père veut tuer son fils, et selon une tradition légendaire le père tue en effet son fils. L’expérience de notre génération est, à l’inverse, celle du fils qui tue le père, ou plutôt qui survit au père. La Nuit est l’histoire de cette expérience.»

Publié en 1958 aux Éditions de Minuit, La Nuit est le premier ouvrage d’Elie Wiesel qui est, depuis, l’auteur de plus de quarante oeuvres de fiction et de non-fiction. Prix Nobel de la paix en 1986, il est titulaire d’une chaire à l’université de Boston.

Aux États-Unis, une nouvelle traduction de La Nuit, avec une préface d’Elie Wiesel, connaît depuis janvier 2006 un succès considérable. C’est cette nouvelle édition que nous faisons paraître.

La Nuit

Les insurrections singulières de Jeanne Benameur

Avec poésie, Antoine, jeune prolo existentialiste, refuse un destin tout tracé…
Jeanne Benameur observe la vie, les re­lations familiales, les amours fragiles, les amitiés porteuses d’espoir. Elle fait d’Antoine un être qui ressuscite d’entre les ­oubliés – les muets, ceux qui n’ont pas le droit à la parole, et si peu à la littérature. A phrases tendues, parfois nettes comme de la poésie, elle l’accompagne dans son cheminement, lui invente une vivacité…
Celui qui en a «marre de faire l’imposteur» décide de ne plus «ravaler la fureur» et part à la recherche d’une dignité. (Martine Laval – Télérama du 12 janvier 2011 )

Jeanne Benameur envoie Antoine, ouvrier dont la vie part à la dérive, à l’autre bout du monde… à la redécouverte de lui-même. C’est l’un des plus beaux romans de ce début d’année. Une invitation à laisser le monde entrer en soi, jusqu’à la métamorphose…
Changer la vie, clament les ouvriers syndiqués. Oui, répond ce superbe roman. Avec un livre. La vraie révolution n’est pas le Grand Soir, c’est le Grand Soi. (François Busnel – Lire, avril 2011 ) –Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

Les insurrections singulières de Benameur. Jeanne (2011) Broché

Les silenciaires d’Annie Cohen

Poème, fugue, cantate, prière, Annie Cohen se livre ici à un exercice d’admiration pour les silenciaires qui accompagnent son oeuvre. Le moine errant, Benoît Joseph Labre, Augustin Lesage, le peintre médiumnique, Alfred Nakache, le nageur d’Auschwitz, Bram Van Velde, peintre de l’attente, Bambi, la transsexuelle, silenciaire de chair, et, entre tous, Robert de Guelma, le père, devant la dernière porte. Point d’orgue à une oeuvre littéraire et graphique tournée vers l’invisible et le silence, ce texte constitue un paysage intime et exaltant.

Les silenciaires